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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 10:26
La veillée
Ce vendredi 23 janvier à 19h, une vingtaine d'invités se sont réunis chez Roger et Michelle, au cœur de ville d'Orange. La première veillée littéraire va se dérouler avec un invité fort sympathique : Roger Colozzi, auteur d'un essai sur André de Richaud paru aux éditions du Toulourenc à Brantes (voir les détails plus bas).


Chacun a apporté de quoi manger ou boire car il est aussi question de passer une bonne soirée, rencontrer les amis des amis et partager l'amour des lettres et du bien vivre.
En maîtresse de maison, Michelle a introduit la soirée en évoquant les veillées de son enfance à la campagne, où les gens se reunissaient les uns chez les autres, à une époque où la télévision n'avait pas encore enfermé les gens chez eux, au grand dam du partage et de la convivialité. Cette envie s'est largement concrétisée tout le long de cette soirée.

Corinne, présidente de l'association ELU, a présenté l'invité du jour, puis a lancé le débat, permettant aux participants de découvrir l'auteur autant que le personnage méconnu d'André de Richaud, "poète maudit" ayant passé une grande partie de sa vie entre Carpentras et Althen les Paluds.
Après trois heures d'échanges et de découverte, chacun a "sorti du sac" mets salés et sucrés, boissons aux couleurs panachées… pour terminer la soirée tout en continuant les échanges. Bien entendu, les sujets se sont éloignés quelque peu de la littérature, laissant place à l'amitié, le rire et la chaleur du partage… jusqu'à tard dans la soirée.
Avant de retrouver le froid de la rue, rendez-vous a été pris pour le mois prochain, ce sera une pièce de théâtre. Nul doute que ce rendez-vous sera honoré par la majorité des convives, comme ceux déjà prévus autour de la poésie ou d'auteurs contemporains les mois suivants.

Pour tous renseignements complémentaires :  e-l-u@orange.fr ou lebre.m.r@free.fr

L'auteur : Né à Oran, Roger Colozzi, ancien enseignant, a deux passions, Camus, qu’il fréquente sans relâche depuis sa maîtrise de lettres modernes, et l’amour des vieilles pierres, perdues ou à sauvergarder.
Toutes deux l’ont conduit, au cours de sa carrière (en France et au Maroc), à s’engager dans de nombreux organismes voués à la littérature ou à la sauvegarde de monuments.
Il est actuellement codirecteur et rédacteur aux Carnets du Ventoux, membre de l’Académie de Vaucluse, membre du conseil d’administration des Rencontres méditerranéennes Albert-Camus de Lourmarin, membre du conseil d’administration de la Société des études André de Richaud, Mormoiron.
Il a publié aux Éditions A. Barthélemy Albert Camus, citoyen méditerranéen et La Fontaine de l’Ange à Carpentras..
Il est l’auteur de nombreux articles dans Les Carnets du Ventoux et autres revues, d’un dépliant sur les personnalités du cimetière de Carpentras, et de plusieurs conférences, causeries et communications.

Fixé à Carpentras depuis juillet 1960, enseignant en Lettres à la retraite depuis 2001, Roger Colozzi, féru d’histoire et patrimoine locaux, a publié en 2004 une étude sur la reconstruction à l’identique de la Fontaine de l’Ange ; un autre en 2006, sur l’historique du Théâtre municipal à l’italienne de la ville d’Alibert, et des principaux avatars de ce bâtiment tout au long de sept siècles.
Mais dans ses recherches, sa passion, son unique passion est devenue, depuis sa découverte en 1974 de son chef-d’œuvre, La Douleur, l’écrivain André de Richaud (1907-1968), tombé, hélas, dans un oubli quasi total et à qui il vient de consacrer un essai très complet paru en septembre dernier aux Éditions du Toulourenc : André de RICHAUD, ou l’éternel retour au pays comtadin (un texte précédé d’une évocation récente et inédite de l’écrivain d’Althen par Michel Piccoli).

Richaud le maudit
André de Richaud est né le 6 avril 1907 — la même année que René Char — à Perpignan. Il passe une grande partie de son enfance à Nîmes, chez son grand-père maternel. Son père meurt en 1914, lors d'un combat dans la Meuse, et sa mère quelques années plus tard, en 1923. Il fréquente le collège de Carpentras dans les années vingt, période où il rencontre Pierre Seghers, André Gaillard, fondateur des Cahiers du Sud, et Joseph d'Arbaud, directeur de la revue Le Feu. Puis il suit des études de droit et de philosophie à Aix-en-Provence et écrit, pendant ses vacances de l'été 1927, Vie de Saint-Delteil qui sera publié l'année suivante. Il devient professeur de philosophie en 1929 et continue d'écrire et de s'intéresser au théâtre. Grasset édite en 1930 'La Création du Monde ', et son premier texte pour le théâtre Village est joué cette même année au théâtre de l'Atelier. Mais c'est 'La Douleur', publié chez Grasset en 1931, qui le rend célèbre. En 1932, il fait son service militaire à Paris où il fréquente beaucoup Les Deux Magots, et y croise Prévert, Queneau, Desnos... Dans les années trente, il entreprend un voyage en Grèce qui le bouleverse, et rencontre Fernand Léger chez qui il vivra quatorze ans en Normandie et à Paris. Il continue d'écrire pour le théâtre (L'Home Blanc) et de publier des romans chez Grasset : 'L'Amour Fraternel' en 1935, 'La Barette rouge' en 1938. En 1943 il travaille avec Jean-Louis Barrault au projet du film 'La Fontaine des Lunatiques' et fait de fréquents séjours chez les Léger, dans l'Orne, avec Picasso, Cocteau et Dominguez. L'année suivante voit paraître chez Laffont 'La Nuit aveuglante' et son très important journal chez Seghers 'La Confession publique'. En 1950, il s'installe à Paris rue des Canettes d'où il ne bougera quasiment plus. Il devient l'un des vagabonds célèbres de Saint- Germain et participe à l'ambiance des cafés et des caves de la Rive gauche. Il cesse peu à peu d'écrire sans pour cela tout arrêter. En 1954, Seghers édite 'Le Droit d'asole', recueil de poèmes déjà paru en 1937, mais regroupant cette fois les poèmes des dix dernières années, et pour lequel il obtient le prix Apollinaire. Une certaine activité continue autour de son théâtre et une Société des Amis de Richaud se regroupe pour l'aider. En 1958, il s'installe à Vallauris auprès de son amis Ginette Voiturin où il fait de petits travaux et fréquente de nombreux peintres. Après sa rencontre avec l'éditeur Robert Morel en 1965 lors de la publication de 'Je ne suis pas mort', la presse littéraire redécouvre Richaud. S'en suivent de nouveaux projets d'écriture qu'il n'aura pas le temps de mener à bien. Il meurt de la tuberculose le 29 septembre 1968. Source : http://www.letempsquilfait.com


Tout est dit déjà, et ce titre abrupt et sourd s'inscrit au fronton de l'œuvre comme le sceau du destin. De ce premier livre qui ne délivre pas, Camus dira qu'il aura été pour lui une délivrance : "Je le lus en une nuit, selon la règle et, au réveil, nanti d'une étrange et neuve liberté, j'avançais hésitant sur une terre inconnue. Je venais d'apprendre que les livres ne verraient pas seulement l'oubli et la distraction… Il y avait une délivrance, un ordre de vérité où la pauvreté, par exemple, prenait tout à coup son vrai visage. La Douleur me fit entrevoir le monde de la création."

La force d'évocation du malheur de ce roman d'un très jeune homme demeure intacte. Comme demeurent aussi neuves, aussi fulgurantes, les images maléfiques de "La Fontaine des lunatiques", deuxième roman d'un Richaud devenu parisien, auteur de théâtre adulé, mais de plus en plus secrètement rongé par l'intime certitude de la malédiction.

"Le jour d'automne, si court, mourait et, dans ce pays, les couchers de soleil ont un éclat tragique. Chaque soir, il semble que la lumière s'éteigne pour l'éternité." Ainsi commence La Fontaine des lunatiques.

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commentaires

C
La découverte de l'auteur est impressionnante.En effet , la lecture est une délivrance  pour celui qui a des yeux pour voir et des oreilles pour écouter!La difficulté de l'heure actuelle ,les problèmes de crises mondiales entrainent  une jeunesse blasée ... les adultes essayent de tout pour sauver la situation  en maintenant une lueur d'espoir. Chewikar Abdel Aziz
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