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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 09:37
Voici tiré du passé, quelques extraits d'un texte. Ce qui m'attriste profondément c'est la continuité du fait.
Vos réactions sur le sujet m'interessent, dans un sens ou un autre !
En 1978 le Magazine littéraire n° 139 nous pouvions lire ce texte de Christiane Rochefort : Vous pourrez le lire dans son intégralité en suivant le lien en bas de page, en voici cependantr quelques extraits toujours d'actualité !
....... Et nous (femmes), les avons-nous déracinées de nos âmes, les structures de pouvoir ? La première « utopie » du mouvement des femmes américaines, Scum, de Valerie Solanas, est un pur et complet renversement de pouvoir - en fait, une hypothèse d'école, provocatoire et destine à faire voir crûment, par symétrie, une situation démente, jusque-là universellement non aperçue comme telle. Un beau choc aux fins de prise de conscience, et qui a fonctionné. Bon, la tendance au renversement de pouvoir est une réaction de compensation, de décompression, de type cataclysmique vu par les millénaires à liquider d'un bloc......
... Je vais contrarier Robert Kanters, qui écrivit jadis que les femmes ne sont pas de taille à édifier des utopies : elles le sont probablement davantage que leurs devanciers. Bien qu'elles puissent en être contaminées, elles n'ont ni estime ni affection pour le pouvoir, chevillées au corps sauf exceptions rares et tenues pour morbides par les autres et considèrent allègrement qu'on peut faire sans : car elles ont l'habitude de l'autogestion, comme le faisait déjà remarquer Aristophane, sans en tirer toutefois toutes les conséquences. Forcément....
.... En tant que production littéraire. Et qui sait si pas aussi comme réalité vécue ? La chose n'a pas encore été tentée. Quand, où, comment, ne demandez pas. Pas pour l'instant. Pour l'instant, la question est plutôt : pourquoi, d'essayer de songer à l'utopie me plonge, au lieu de la joie, dans la mélancolie, et, comment dire, une espèce de nostalgie rageuse ? Enfin quoi, que peut être la pensée de l'utopie, en juin 1978 ? Nous, ici, nous sommes exactement dans une anti-utopie. Ce n'est pas que nous n'avons pas, dans le coin : nous avons. Mais ce que nous avons nous est retiré dans le même mouvement. Prenons n'importe quoi. L'information. Nous avons une surabondance d'information - qui sert à nous désinformer. Les clubs de vacances. Certains sont conçus comme des vraies petites utopies, avec Nature, Liberté, Culture même, et même fournitures pour besoins mystiques, et gratuité (on a payé avant). Provisoire à dates fixées, juste ce qu'il faut pour qu'on rembraye au jour décidé en haut : ce qui constitue déjà une dérision. On a tout là-bas et on n'a rien : car c'est comme une parodie. Et c'est commercialisé n'oublions pas : c'est exploité. On se paye notre rêve. On reçoit du faux-semblant. C'est une dépossession. Et on ne peut même pas dire qu'on n'a pas puisqu'on a . C'est du zombisme. Ce serait cruel de se demander s'il vaut mieux ne pas avoir, et avoir ses désirs ; car quand on n'a pas, on souffre. Pour de vrai. Nous on ne souffre pas. On est vidé par le dedans. On vit sur l'envers de l'utopie, et si on ne se pince pas pour se réveiller, dans l'utopie on n'ira jamais. Si on se pince pour se tenir éveillé, que peut-être la pensée de l'utopie, en juin 78 ?
La suite
Et vous, vous en pensez quoi???

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commentaires

C
Texte admirable par sa clarté et sa variété. <br /> En effet la tendance au renversement du pouvoir est une réaction de décompression, car quand on n'a pas on souffre.<br /> <br /> Mais à dire que les femmes ne sont pas de taille à édifier des utopies , je réponds briévement :<br /> <br /> "La terre est bleue comme une orange"<br /> Les gens éprouvent le bonheur<br /> De se débarrasser des langes <br /> Pour divaguer loin du malheur<br /> Qui les attend!<br /> Orange bleue comme la terre<br /> De quelle planète es-tu ?<br /> Garde-toi de heurter la mer <br /> Ou plutôt plonge si tu mues ! <br /> Chewikar Abdel Aziz
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