
Le dernier roman de Maurice LÉVÊQUE, La sentinelle, paru chez Elan Sud en novembre, séduit les lectrices et les lecteurs par son style enlevé. L'auteur a glissé son narrateur dans la peau d'une femme, exercice réussi à en lire les commentaires qu'il reçoit.
L'amour tient une grande place de la vie d'Hélène, sous le regard d'une sculpture, "la sentinelle".
Extraits :
…/… Comme un poète déprimé jette dans le fossé ses rimes et ses quatrains pour se contenter de prose, je ne faisais que me répéter, incapable de puiser dans l’enfant que j’avais été, ou la jouvence que tu m’avais donnée, l’innocence (ou la perversité) qui me permettrait de créer une œuvre puissante et neuve. Mes mains restaient orphelines, engourdies par le vide que tu avais créé en partant, avides de retrouver ton grain de peau au toucher de satin. Elles ont cherché d’autres peaux, d’autres textures. En vain…/…
…/… On jouait alors "histoire sans parole", juste des gémissements, halètements et cris. On se dévorait tout en veillant à ne pas laisser de suçons éveillant les soupçons. Je profitai pleinement de sa plastique, de son dos et de ses fesses dures. Il n’était d’ailleurs pas en
reste avec le mien, de dos, et les miennes, de fesses. On s’inventait des caresses et des postures. On se donnait tout le plaisir qu’on pouvait, sans mégoter…/…
Un livre en cadeau pour celui [ ou celle ] qu'on aime…
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